Courir pour sa santé : comment ?
Depuis toujours, on court spontanément coudes fléchis, près du corps. Cela donne de l’élan
et permet d’être plus performant. Vrai en ce qui concerne la compétition, surtout la course de
vitesse. Mais dès qu’on aborde le fond peut-être, le marathon sûrement, ou pour son jogging
de loisir, mieux vaut courir avec les coudes en extension, c’est-à-dire bras ballants relâchés
le long du corps, épaules détendues. D’ailleurs, il y a une dizaine d’années, une championne
de marathon chinoise courait ainsi, suscitant les critiques parfois désobligeantes de certains
commentateurs sportifs malgré ses fantastiques exploits.
Pourquoi ?
D’abord parce que nous avons des épaules qui ont gardé certaines caractéristiques de la
quadrupédie alors que nous n’en usons qu’en bipédie, les surmenant parfois de ce fait.
L’évolution n’a pas achevé son œuvre !
Elles travaillent en permanence dans le but de maintenir notre équilibre au travers de nos
diverses activités.
Ensuite et surtout, quand on court avec les coudes fléchis près du corps, pectoraux, muscles
des épaules et du coude, sont en contraction permanente. A la longue ils fatiguent. Cette
attitude induit une limitation de l’ampliation thoracique (les côtes ne s’écartent pas totalement
à l’inspiration, elles sont empêchées par les contractions des muscles cités), ce qui nuit aux
performances cardio-respiratoires. On est rapidement obligé de faire appel à nos muscles
inspirateurs accessoires tels ceux du cou (notamment les scalènes qui ont la fâcheuse tendance
de comprimer la veine sous-clavière, ce qui peut entraîner une gêne dans les bras). Enfin cela
joue sur le centre de gravité général du corps. Ceux qui sont fragiles des lombaires, trinquent.
Faites cette expérience simple : inspirez en gonflant les côtes au maximum tout en abaissant
les épaules. Puis faites la même chose en relâchant les épaules, bras détendus, coudes en
extension…
Convaincu(e) ?