Intérêt de l’acupuncture comme technique d’appoint en kinésithérapie

Dans « Le quotidien du Médecin – N° 8867 – 1er décembre 2010 », le Docteur Nina Theysohn écrit : « Par étude I.R.M., il a été prouvé que l’activité des aires cérébrales impliquées dans la douleur, sont significativement atténuées par l’acupuncture. »
A l’Université de Californie, la stimulation d’un point d’acupuncture destiné à traiter les problèmes oculaires, a entraîné une activation de l’aire visuelle du cerveau. A l’université de Hong Kong, en stimulant un point d’acupuncture censé résoudre les problèmes de langage, ont été stimulées les aires cérébrales responsables de la parole. A Harvard, la stimulation d’un point traitant les nausées a activé la zone du cervelet correspondante.
Certains chercheurs évoquent une transmission de l’information acupuncturale au travers du réseau des fibres conjonctives qui relient tous les éléments de notre corps.

L’acupuncture est l’un des secteurs de la médecine chinoise. Science millénaire, puisque remontant à 3000 ans avant J.C., elle agit sur l’ « énergétique » corporelle. Pendant des centaines d’années elle a essentiellement eu une fonction préventive. Tellement que l’on cessait de payer son acupuncteur dès qu’on tombait malade.
L’énergie vitale parcourt le corps selon un trajet précis, au travers de voies invisibles appelées « méridiens », et ce durant 24 heures (cycle circadien), avant recommencement. La plupart du temps, l’acupuncteur utilise des aiguilles (à usage unique pour éviter toute contamination), et pique avec certains points de la peau, pour réguler l’énergie. Parfois il utilise des tiges de bambou. La moxibustion consiste à user de cônes de gingembre ou d’armoise, qu’on fait brûler (combustion comparable à la cigarette) pour stimuler les points.
On peut aussi masser les points (digipuncture). Cette méthode est employée depuis 1952.

Yin et yang sont les deux énergies du corps. Elles sont très différentes et s’affrontent en toutes choses. La matière est yin, l’activité est yang. L’énergie yang stimule les fonctions, le yin apaise. Pour chaque méridien l’énergie est yin à son départ, mais yang à son arrivée.

Nos activités au quotidien influencent grandement notre équilibre énergétique, en bien ou en mal :

  • L’automobile en ville épuise le Yin, et augmente dangereusement le yang.
  • La promenade en forêt tonifie le yin et vide le yang.
  • Le ski tonifie le yin, sans épuiser le yang. Il est bénéfique.
  • Le tennis vide l’excès de yang, mais épuise souvent le yin. Il n’est donc bénéfique qu’en cas d’excès de yang.
  • La course à pied tonifie yin et yang, elle est donc bénéfique.
  • La natation fait passer le yang dans le yin, et n’est donc bénéfique qu’en cas d’excès de yang.
  • Le judo tonifie le Yin au sol, épuise le yang debout.

Bien que l’acupuncture ait une action réflexogène, il ne faut pas la confondre avec : auriculothérapie, réflexologie podale ou endonasale, Bindegewebemassage, ou encore iridologie.

L’auriculothérapie telle que pratiquée en Europe, a été mise au point il y a une cinquantaine d’années, par un médecin Lyonnais : Paul Nier. L’oreille est une image du corps où se retrouvent tous les organes, appareils, articulations, à des points précis. Il y en a deux cents. Stimuler ces points par micro-courant ou aiguille, correspond à influencer la partie du corps en référence. Les aiguilles sont implantées de quinze à vingt minutes. Il existe aussi des aiguilles semi-permanentes. On les pose, puis elles tombent toutes seules. L’acupuncture traditionnelle reconnaît l’existence de points d’oreille, mais n’imagine pas traiter un patient uniquement de cette manière.
La réflexologie podale consiste à stimuler par friction manuelle, des zones précises du pied. La réflexologie endonasale use de cotons-tiges trempés dans des huiles essentielles, pour stimuler à l’intérieur du nez des zones précises en rapport avec les différentes parties du corps. Pour les repérer, chaque bâtonnet à une longueur différente, visant chacun un point précis.
Le Bindegewebemassage s’intéresse au dos qui est aussi une cartographie de tout le corps. Il traite par massages réflexes du bout des doigts sur cette zone corporelle.
L’iridologie n’est pas une réflexothérapie. Elle ne permet pas de soigner, mais de savoir instantanément en regardant l’iris de l’œil du patient, les maladies ou blessures physiques qu’il a subies durant sa vie, car elles s’y inscrivent. Ce sont principalement les homéopathes qui s’en servent pour affiner leur diagnostic, et décider de leur traitement.

Dans le domaine de la kinésithérapie, l’utilité de l’acupuncture est évidente pour aider à soulager douleurs aiguës ou chroniques (dos, sciatiques, névralgies, rhumatismes, migraines, dystrophies de croissance chez l’enfant, troubles psycho-émotionnels et fonctionnels).
Un kiné qui veut pratiquer l’acupuncture n’a pas droit aux aiguilles, à la différence d’un infirmier habilité à faire des piqûres. C’est pourquoi j’use pour ma part d’un Miniacusonic et d’un laser.
L’électropuncture a été initiée en 1825, par un médecin français, le chevalier Jean-Baptiste Sarlandière, qui a eu l’idée d’associer à l’acupuncture une nouveauté de l’époque : l’électricité.
La pointe émoussée de mon Miniacusonic, est reliée à un mini-galvanomètre qui indique la différence de potentiel au niveau du point électrodermique d’acupuncture de la peau. L’électropuncture peut tonifier, disperser, ou inverser la polarité des points traités. Elle chasse les ions positifs, enrichit les tissus d’ions négatifs, favorisant recalcification, cicatrisation, ou guérison.

L’apport d’électricité à travers les points d’acupuncture provoque également la libération de sérotonine et stimule les récepteurs de ce neurotransmetteur de la douleur dans la moelle épinière.

Le laser à infra-rouges que j’utilise aussi, envoie un rayon qui traverse la peau en profondeur, jusqu’à 4 cm, et donc stimule le point d’acupuncture. La longueur d’ondes d’un tel outil doit se situer entre 685 et 785 nm (namomètres). Je le réserve aux sujets réfractaires au courant (qui « pique » un peu), notamment aux enfants.
Les enfants scoliotiques sous corset, voient leur énergie vitale perturbée, le corset freinant l’énergie, notamment au niveau du « méridien ceinture ». Entre autres actions notables, l’électropuncture consolide le support de la colonne vertébrale, par relance de l’énergie au niveau du bassin.

Haut de page