Choisir le mot juste : qu'entend-on par « tonus musculaire » ?

Certains articles de presse grand public titrent : « Retrouver son tonus musculaire ! » (après une maladie ou un effort physique par exemple.).

Ceci relève d’une faute de sens étant donné que notre tonus ne dépend pas de notre volonté.

Il faudrait titrer : - La « récupération physique » après l’effort du sportif.

Ou :

- Le renforcement de la « tonicité musculaire » du sédentaire.

Définition :

Le tonus musculaire définit l’état de légère tension musculaire nécessaire, constant, inconscient, qui s’oppose à la force de pesanteur terrestre. C’est à dire que sans tonus, en raison de sa force la pesanteur aurait tendance à nous écraser au sol en petit tas inerte.

Le personnel médical (notamment les ergothérapeutes) teste parfois le tonus de certains patients, afin d’évaluer leur capacité à la réalisation d’actes de la vie courante.

On parle d’eutonie pour nommer le tonus d’un sujet normal, tandis que les états anormaux du tonus sont appelés : hypotonie, ou hypertonie (musculaires).

En cas d’hypotonie on est « mou », comme dans la maladie de Guillain-Barré, dans les paralysies flasques.

En cas d’hypertonie on est « raide » (hypertonie plastique de la maladie de Parkinson. Hypertonie spastique de l’hémiplégie).

L’absorption régulière de nombreux médicaments expose aussi de manière transitoire à des troubles du tonus. VastarelR (Trimetazidine) par exemple, utilisé en cardiologie, fait risquer des troubles parkinsoniens, c'est-à-dire un excès de raideur musculaire.

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