Quand la douleur est un refuge

Quand la douleur est un refuge

Cher visiteur de ce blog, sais-tu que certaines douleurs, certaines difficultés à bouger, une incapacité à retrouver la fonction normale d’un membre ou du dos, sont des lésions auto- induites (des lésions que l’on inflige à soi-même) positionnées en psychopathologie dans le registre des troubles factices.

Ces patients se réfugient dans un mal imaginaire, la plupart du temps parce qu’ils baignent dans une période de leur vie devenue insupportable. On peut même affirmer qu’ils n’ont pas le choix. Le corps devient un bouc émissaire, parce qu’on est incapable de solutionner des problèmes relevant : soit du social, de l’intime, de l’affectif. On parle de blessure narcissique.

Que se passe-t-il ?
Le plus souvent l’histoire commence par un mal réel : une mauvaise chute par exemple, un « faux-mouvement », qui provoque des lésions passagères (accident de travail ou de sport). Puis, cela dure plus longtemps que la normale, avec des complications inexplicables. Alors même que le corps n’est plus malade, la tête s’implique.
Le plus terrible est que le sujet a vraiment mal et ne comprend pas qu’on prenne ses maux « à la légère ». L’explication en est que les « microprocesseurs » cérébraux qui gèrent la douleur sont plurimodaux. C’est-à-dire qu’ils se chargent de nombreuses tâches très différentes les unes des autres, qui interfèrent avec nos émotions.

Cette déviance comportementale peut aller jusqu’à la chirurgie, voire l’amputation d’un membre constamment douloureux, devenu « inutile » voire gênant, et qui bientôt « nous indiffère » tant nous sommes mal dans notre peau. Vous argumenterez qu’il faut trouver un chirurgien pour le faire… avec un peu d’opiniâtreté, cela se trouve.

Comment traiter ?
Il est essentiel que le sujet ne perde pas la face, c’est pourquoi le thérapeute se doit d’être particulièrement diplomate. Il se doit de tourner sept fois la langue dans sa bouche avant de parler afin de ne pas brutalement couper la relation.

Il s’agit également de tenter de réhabiliter la partie du corps rejetée, de lui redonner toute sa valeur. La rééducation, les thérapies manuelles (thérapie normotensive, ostéopathie, méthode Maitland), ont bien sûr leur place dans ce processus salvateur, toutes ces méthodes étant couplées avec un accompagnement psychothérapeutique (psychologie, sophrologie, hypnose médicale), et un soutien socio-professionnel.

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